Promenons nous dans les bois [pv Chihiro Fuyuka]

Les forêt en printemps sont vraiment des lieux que j'apprécie vraiment beaucoup!
Pas tant pour leur beauté car je ne vois plus depuis bien longtemps mais par leurs mélanges de parfums, je félicitais silencieusement les anciens directeurs d'avoir fait planté des arbres possédant de telles fragrances le long des sentiers traversant de part et autre ces hectares sylvestre.
Avant de continuer ma promenade, je profitais d'exprimé ma gratitude à l'esprit protecteur des lieux à l'autel qui se trouvais non loin de la bordure de la forêt et repris ma route.

Vous vous demandez surement, comment un aveugle fait-il pour se déplacer sans assistance dans un endroit où l'égarement est une chose aisée? Et bien, tout simplement parce que, du fais que je ne possède plus le sens de la vue, je ne suis plus influencé par les illusions que provoquent les arbres après une trop longue présence sur leur territoire. Me fiant uniquement à mon ouïe car, les arbres émettaient, quand le vent soufflait dans leur branchage, un sifflement qu'ils leur étaient propre, facilitant la reconnaissance.

Mais, pendant que je "profitais" du spectacle de printemps, je remarqua quelque chose de nouveau, un air froid et glacé, alors que nous étions en mai.
Mes araignées me signalèrent que quelqu'un approchait par l'arrière.
Alors, tout s'expliqua, cet air froid ne pouvait être émis que par un genre de personne.
Je me retourna et leva le bras en signe de salutation à l'adresse de la personne qui venait dans ma direction.

- Bonjour!

"Bonjour, enchantée. Je viens d'arriver dans la région, je me nomme Chihiro Fuyuka"

Que voilà une voix douce aux arrière teinte cristalline, je ne m'étais pas trompé, cet air froid que j'avais ressentis et qui avait disparu en un rien de temps: une Yuki Onna!
Quel dommage de ne plus être en état de me servir de mes yeux! Ces yokais sont réputés posséder une immense beauté, allant de paire avec leur voix.
Mais, le ton qu'elle avait utilisé pour s'adresser à moi me chagrina quelque peut. Comment dire, il manquait de vie, il était monotone, comme si elle semblait ennuyée. Étais-ce parce qu'elle ne connaissait personne ou bien autre chose encore?

- Je me nomme Oshino Ryu, je suis le quatrième directeur en charge de la régence de cette île.
Vous ne semblez pas en très grande forme. Un problème?

Si je me souviens bien, le jour de son inscription, l'on m'avait rapporté qu'elle était la princesse déchue d'un royaume lointain. Peut-être était-ce là son problème: le mal du pays?
De toute manière, si elle souhaitait se confier, se serait à elle d'en décider du lieu et du moment.

"Je pense à mon royaume.. à mes parents et à mon peuple qui doit sans doute être sous la gouverne d'une ordure..."

Mmmmh, je comprend la tristesse d'abandonner les siens et à quel point, il est déchirant de ne pas avoir de nouvelles des personnes à qui l'on tiens le plus au monde.
Bon, l'attachement d'une princesse envers sa nation doit être légèrement différent d'avec sa famille ou ses amis. Si tenté qu'elle en ait eu un jour. La différence de classe étant différente, l'appréciation peut également avoir de mauvais échos.

"Désolée de vous parler de moi, cela ne doit pas être très intéressant.."

Ai-je eu l'air ennuyé? Si telle fut le cas je m'en excuse platement car se n'était, en aucun, l'expression que je voulais montrer.

- Vous ne m'ennuyez point! Vous savez, pour un vieil homme tel que moi, écouter les suppliques des gens et l'une des rares chose qu'il nous reste, continuez, je vous prie.

En ma qualité de directeur, venir en aide aux élèves est une chose primordial.
En passant, j'aimerai bien qu'elle ne gèle pas toute la forêt. Les arbres, qui viennent à peine de sortir de l'hibernation on dû moyennement apprécier ce choc soudain de températures!

"Je devais me faire couronner, car j'ai atteint l'âge requis pour gouverner, mais je n'ai pas été accepté par mon cousin, qui lui possède un sang pur. Il m'a chassé de mon monde et m'a envoyé ici."

La pauvre petite, être chassée de son chez soit et être envoyée dans un monde dont elle ne connait rien du tout, condamnée à devoir faire des choses qu'elle n'avait jamais eu à faire auparavant. Cela dit, le fait de se confier à moi, avait un effet calmant sur elle, un peu trop à mon goût car sa voix tremblait légèrement, signe qu'elle commençait à pleurer. Larmes qu'elle tentait surement de cacher, elles ont beau être des demoiselles, les princesses on tout de même leur fierté.

Je l'enveloppa dans mes bras:

- Vous savez, les personnes comme moi savent garder certaines choses pour eux et nous sommes seul ici. Vous pouvez vous laisser aller.

Je ne sais pas si ce que je faisais était approprié pour une personne de son rang, toujours est-il que j'avais fait ça par pur réflexe.